viernes, 29 de octubre de 2010

Charles Aznavour

Mourir d'aimer



Les parois de ma vie sont lisses
Je m'y accroche mais je glisse
Lentement vers ma destinée:
Mourir d'aimer

Tandis que le monde me juge
Je ne vois pour moi qu'un refuge
Toutes issues m'étant condamnées:
Mourir d'aimer

Mourir d'aimer
De plein gré s'enfoncer dans la nuit
Payer l'amour au prix de sa vie
Pêcher contre le corps mais non contre l'esprit

Laissant le monde à ses problèmes
Les gens haineux face à eux-mêmes
Avec leurs petites idées:
Mourir d'aimer

Puisque notre amour ne peut vivre
Mieux vaut en refermer le livre
Et plutôt que de le brûler:
Mourir d'aimer

Partir en redressant la tête
Sortir vainqueur d'une défaite
Renverser toutes les données:
Mourir d'aimer

Mourir d'aimer
Comme on le peut de n'importe quoi
Abandonner tout derrière soi
Pour n'emporter que ce qui fut nous, qui fut toi

Tu es le printemps, moi l'automne
Ton coeur se prend, le mien se donne
Et ma route est déjà tracée:
Mourir d'aimer,
Mourir d'aimer,
Mourir d'aimer.

Les comédiens


Et pourtant (1963)


Un beau matin je sais que je m'éveillerai
Différemment de tous les autres jours
Et mon cœur délivré enfin de notre amour
Et pourtant, et pourtant
Sans un remords, sans un regret je partirai
Droit devant moi sans espoir de retour
Loin des yeux loin du cœur j'oublierai pour toujours
Et ton cœur et tes bras
Et ta voix
Mon amour

Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Et pourtant

J'arracherai sans une larme, sans un cri
Les liens secrets qui déchirent ma peau
Me libérant de toi pour trouver le repos
Et pourtant, et pourtant
Je marcherai vers d'autres cieux, d'autres pays
En oubliant ta cruelle froideur
Les mains pleines d'amour j'offrirai au bonheur
Et les jour et les nuits
Et la vie
De mon cœur

Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Et pourtant

Il faudra bien que je retrouve ma raison
Mon insouciance et mes élans de joie
Que je parte à jamais pour échapper à toi
Dans d'autres bras quand j'oublirai jusqu'à ton nom
Quand je pourrai repenser l'avenir
Tu deviendras pour moi qu'un lointain souvenir
Quand mon mal et ma peur
Et mes pleurs
Vont finir

Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Pourtant, pourtant, je n'aime que toi...
Paroles: Charles Aznavour
Musique: Georges Garvarentz



Hier Encore


Hier encore
J'avais vingt ans
Je caressais le temps
Et jouais de la vie
Comme on joue de l'amour
Et je vivais la nuit
Sans compter sur mes jours
Qui fuyaient dans le temps

J'ai fait tant de projets
Qui sont restés en l'air
J'ai fondé tant d'espoirs
Qui se sont envolés
Que je reste perdu
Ne sachant oů aller
Les yeux cherchant le ciel
Mais le coeur mis en terre

Hier encore
J'avais vingt ans
Je gaspillais le temps
En croyant l'arręter
Et pour le retenir
Męme le devancer
Je n'ai fait que courir
Et me suis essoufflé

Ignorant le passé
Conjuguant au futur
Je précédais de moi
Toute conversation
Et donnais mon avis
Que je voulais le bon
Pour critiquer le monde
Avec désinvolture

Hier encore
J'avais vingt ans
Mais j'ai perdu mon temps
A faire des folies
Qui ne me laissent au fond
Rien de vraiment précis
Que quelques rides au front
Et la peur de l'ennui

Car mes amours sont mortes
Avant que d'exister
Mes amis sont partis
Et ne reviendront pas
Par ma faute j'ai fait
Le vide autour de moi
Et j'ai gâché ma vie
Et mes jeunes années

Du meilleur et du pire
En jetant le meilleur
J'ai figé mes sourires
Et j'ai glacé mes pleurs
Oů sont-ils ŕ présent
A présent mes vingt ans?


Comme ils disent

J'habite seul avec maman
Dans un très vieil appartement
Rue Sarasate
J'ai pour me tenir compagnie
Une tortue deux canaris
Et une chatte
Pour laisser maman reposer
Très souvent je fais le marché
Et la cuisine
Je range, je lave, j'essuie,
A l'occasion je pique aussi
A la machine
Le travail ne me fait pas peur
Je suis un peu décorateur
Un peu styliste
Mais mon vrai métier c'est la nuit.
Que je l'exerce en travesti :
Je suis artiste
Jai un numéro très spécial
Qui finit en nu intégral
Après strip-tease
Et dans la salle je vois que
Les mâles n'en croient pas leurs yeux.
Je suis un homme, oh !
Comme ils disent

Vers les trois heures du matin
On va manger entre copains
De tous les sexes
Dans un quelconque bar-tabac
Et là on s'en donne à cœur joie
Et sans complexe
On déballe des vérités
Sur des gens qu'on a dans le nez
On les lapide
Mais on fait ça avec humour
Enrobé dans des calembours
Mouillés d'acide
On rencontre des attardés
Qui pour épater leurs tablées
Marchent et ondulent
Singeant ce qu'ils croient être nous
Et se couvrent, les pauvres fous
De ridicule
Ça gesticule et parle fort
Ça joue les divas, les ténors
De la bêtise
Moi les lazzi, les quolibets
Me laissent froid puisque c'est vrai.
Je suis un homme, oh !
Comme ils disent

A l'heure où naît un jour nouveau
Je rentre retrouver mon lot
De solitude
J'ôte mes cils et mes cheveux
Comme un pauvre clown malheureux
De lassitude
Je me couche mais ne dors pas
Je pense à mes amours sans joie
Si dérisoires
A ce garçon beau comme un Dieu
Qui sans rien faire a mis le feu
A ma mémoire
Ma bouche n'osera jamais
Lui avouer mon doux secret
Mon tendre drame
Car l'objet de tous mes tourments
Passe le plus clair de son temps
Au lit des femmes
Nul n'a le droit en vérité
De me blâmer de me juger
Et je précise
Que c'est bien la nature qui
Est seule responsable si
Je suis un homme, oh !
Comme ils disent


Et moi dans mon coin (Pronoms toniques)


A ma fille


Lui il t'observe
Du coin de l'œil
Toi tu t'énerves
Dans ton fauteuil
Lui te caresse
Du fond des yeux
Toi tu te laisses
Prendre à son jeu
Et moi dans mon coin
Si je ne dis rien
Je remarque toutes choses
Et moi dans mon coin
Je ronge mon frein
En voyant venir la fin
Lui il te couve
Fiévreusement
Toi tu l'approuves
En souriant
Lui il te guette
Et je le vois
Toi tu regrettes
Que je sois là
Et moi dans mon coin
Si je ne dis rien
Je vois bien votre manège
Et moi dans mon coin
Je cache avec soin
Cette angoisse qui m'étreint
Lui te regarde
Furtivement
Toi tu bavardes
Trop librement
Lui te courtise
A travers moi
Toi tu te grises
Ris aux éclats
Et moi dans mon coin
Si je ne dis rien
J'ai le cœur au bord des larmes
Et moi dans mon coin
Je bois mon chagrin
Car l'amour change de main

Y yo en mi rincón

Él... él te observa
de refilón
tú... tú te enervas
en tu sillón
él al mirar
temima a tu piel
tú tomas parte
de un juego cruel.
Y yo en mi rincón
así sin hablar
de algún modo advierto todo
y yo en mi rincón
me muero al estar
viendo el fin de un gran amor.
Él te desea
quemándose
tú que lo apruebas
sonriéndole
él que te acecha
y yo lo vi
tú ya lamentas
que yo esté ahí.
Y yo en mi rincón
así sin hablar
me lastima vuestra esgrima
y yo en mi rincón
sé disimular
esta pérfida función.
Él te provoca
de vez en vez
tú como loca
charlas después
él te acorrala
usándome
tú estás borracha
riéndote
Y yo en mi rincón
así sin hablar
no sé cómo aguanto el llanto
y yo en mi rincón
me trago el dolor viendo el fin
de un gran amor.
No... no es nada
puede ser
un poco de fatiga
nada en absoluto
pero por qué
tantas preguntas
he pasado
una hermosa velada
si... si realmente
una hermosa velada...



Je sais qu'un jour viendra car la vie le commande
Ce jour que j'appréhende où tu nous quitteras
Je sais qu'un jour viendra où triste et solitaire
En soutenant ta mère et en traînant mes pas
Je rentrerai chez nous dans un "chez nous" désert
Je rentrerai chez nous où tu ne seras pas.

Toi tu ne verras rien des choses de mon cœur
Tes yeux seront crevés de joie et de bonheur
Et j'aurai un rictus que tu ne connais pas
Qui semble être un sourire ému mais ne l'est pas
En taisant ma douleur à ton bras fièrement
Je guiderai tes pas quoique j'en pense ou dise
Dans le recueillement d'une paisible église
Pour aller te donner à l'homme de ton choix
Qui te dévêtira du nom qui est le nôtre
Pour t'en donner un autre que je ne connais pas.

Je sais qu'un jour viendra tu atteindras cet âge
Où l'on force les cages ayant trouvé sa voie
Je sais qu'un jour viendra, l'âge t'aura fleurie
Et l'aube de ta vie ailleurs se lèvera
Et seul avec ta mère le jour comme la nuit
L'été comme l'hiver nous aurons un peu froid.

Et lui qui ne sait rien du mal qu'on s'est donné
Lui qui n'aura rien fait pour mûrir tes années
Lui qui viendra voler ce dont j'ai le plus peur
Notre part de passé, notre part de bonheur
Cet étranger sans nom, sans visage
Oh! combien je le hais
Et pourtant s'il doit te rendre heureuse
Je n'aurai envers lui nulle pensée haineuse
Mais je lui offrirai mon cœur avec ta main
Je ferai tout cela en sachant que tu l'aimes
Simplement car je t'aime
Le jour, où il viendra.


Isabel


Ave Maria

Charles Aznavour dedicates Ave Maria to the victims of the Armenian Genocide
Ave Maria
Ave Maria
Ceux qui souffrent viennent à toi
Toi qui as tant souffert
Tu comprends leurs misères
Et les partages
Marie courage
Ave Maria
Ave Maria
Ceux qui pleurent sont tes enfants
Toi qui donnas le tien
Pour laver les humains
De leurs souillures
Marie la pure

Ave Maria
Ave Maria
Ceux qui doutent sont dans la nuit
Maria
Éclaire leur chemin
Et prends-les par la main
Ave Maria

Ave Maria, Ave Maria
Amen

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